Pourquoi Paray-le-Monial ?

Les universités et instituts catholiques ont aujourd’hui une myriade de possibilités de partenariat avec des organisations pour organiser des programmes d’études à l’étranger. Alors pourquoi choisir l’Académie Cor Iesu à Paray-le-Monial ? Il y a trois raisons qui font que l’ACI se distingue : 

1. Un engagement à fournir aux étudiants et aux professeurs l’accès à des ressources, quelle que soit leur discipline académique, qui leur permettent de s’engager dans des études et des recherches enracinées dans la tradition intellectuelle catholique. 

2. Une programmation centrée sur la personne dans un lieu unique, historique et contemplatif qui offre un environnement amical et hospitalier propice à l’étude, la recherche, la réflexion et le dialogue.

3. La participation à une communauté ecclésiale locale vibrante, dynamique et diversifiée, ayant des liens intrinsèques avec l’Église internationale et un large réseau de ressources pour promouvoir l’étude et la recherche universitaire. 

Les origines de la ville de Paray-le-Monial remontent à la création d’un prieuré monastique et à la consécration d’une église sur une colline de la vallée du Val d’Or en 977 de notre ère. La fondation du prieuré a été voulue par l’abbé de la célèbre et historiquement importante abbaye Saint-Pierre de Cluny, saint Maïeul (954-994 de notre ère), comme un acte de remerciement « en reconnaissance de tout le bien que Dieu avait fait pour moi ». 

Fils du premier comte héréditaire de Châlon-sur-Saône, Hugues Ier, chanoine de la cathédrale d’Autun, fait officiellement don du prieuré et de l’église Notre-Dame à l’abbaye de Cluny en 999, après sa consécration comme évêque d’Auxerre. L’église fut reconstruite et transformée en la magnifique basilique abbatiale à l’époque de l’abbé de Saint-Pierre de Cluny, Hugues de Semur (1049-1109). Il est probable que les chantiers initiés par les moines à cette époque ont attiré les populations des collines environnantes de la vallée et que c’est là, sur les terres appartenant au prieuré, que se sont installés les premiers habitants de Paray-le-Monial.

Ainsi, dès sa création, la ville et sa vie sociale, économique et politique se sont organisées autour des idéaux de la vie monastique de Cluny tels qu’ils sont exposés dans la Règle de Saint Benoît : rendre grâce à Dieu par la prière et la formation spirituelle, et promouvoir la dignité de la personne humaine par le travail et la formation culturelle, et la poursuite active de la recherche et de l’apprentissage en organisant une formation intellectuelle permanente. À cette dernière fin, le monastère de Cluny avait développé dans sa bibliothèque l’une des plus importantes collections de manuscrits de France et de toute l’Europe.

En 1619, les premiers jésuites arrivent à Paray-le-Monial après que la ville ait commencé à renaître après la peste (1346-1348), les ravages de la guerre de Cent Ans (1337-1453) et les guerres de religion (1562-1598). Ils ont créé un collège pour favoriser l’apprentissage et ont assuré la vie religieuse des habitants de la ville à la suite de la perturbation de la vie du monastère bénédictin. En 1632, l’Ordre de la Visitation nouvellement fondé, avec l’encouragement des Jésuites, établit le premier monastère de religieuses à Paray-le-Monial (qu’elles occupent encore aujourd’hui, malgré les interruptions de la Révolution française (1798-1823). Sainte Marguerite Marie Alacoque, à l’âge de 24 ans, entra dans ce monastère en 1671. Au cours de sa vie de moniale cloîtrée, elle connut les grâces extraordinaires de visions mystiques dans lesquelles Notre Seigneur lui manifesta son Sacré-Cœur et la chargea de faire connaître son « cœur qui a tant aimé les hommes… qu’il se consume dans le désir de leur montrer son amour ». Une fois que son confesseur, le Père jésuite Saint Claude de la Colombière, eut cru la religieuse, et qu’il eut peu à peu réussi à convaincre ses supérieurs de la mission que Jésus voulait confier à la Compagnie de Jésus de diffuser la dévotion à son Sacré-Cœur dans le monde entier, Paray-le-Monial sera à jamais associé au message de l’amour et de la miséricorde de Dieu révélés par le cœur transpercé et brisé de son Fils pour la rédemption et le salut du monde. Depuis lors, d’autres communautés de religieux et d’autres mouvements de laïcs ont été fondés ou se sont inspirés de la spiritualité du Sacré-Cœur et de la théologie de l’amour incarné de Dieu révélé par le cœur du Christ.

Au XXIe siècle, Paray-le-Monial demeure le foyer d’une communauté de foi dynamique et un lieu unique de rencontre avec la tradition vivante de l’Église catholique. Chaque année, d’innombrables pèlerins et chercheurs du monde entier se rendent dans la ville pour des retraites, des activités pastorales et des sessions de formation spirituelle afin de rencontrer la grâce particulière de paix, de guérison et de réconciliation dont ce lieu est empreint. L’Académie Cor Iesu est fondée dans la continuité de cet héritage vivant de promotion de l’effort académique de la recherche de la vérité et de la sagesse éternelle.

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